Le compartimentage n’a pas résisté : les 32.000 litres se sont déversés
Une entreprise spécialisée intervient, en urgence, au rond-point des Canadiens.
L’accident de camion-citerne qui s’est produit, mercredi à 15 heures, au rond-point des Canadiens à Thulin, suscite encore beaucoup d’interrogations dans le chef des autorités communales. Ouvriers communaux, protection civile, pompiers, police de l’environnement ont été rejoints par une société spécialisée en carburant, Martens Cuve Services.
À pied d’oeuvre depuis mercredi soir, la société tentait toujours de limiter la casse, ce jeudi. Et pour cause, la totalité du chargement de diesel s’est déversée dans la nature. “Nous pensions au départ que le compartimentage des cuves avait résisté”, explique Eric Thiébaut (PS), le bourgmestre. “Au final, lorsque toutes les équipes étaient en place pour relever le camion, nous avons ouvert et tout avait été vidé.”
Au total , 32.000 litres de diesel se sont déversés suite à l’accident, provoquant une importante pollution sur plusieurs centaines de mètres. Du diesel s’est écoulé sur la voirie, dans certains égouts mais aussi dans les fossés. “Un barrage a été fait par les ouvriers de la commune”, explique Thibaut Martens, de la société Martens Cuve Services, présent sur terrain avec ses équipes. “Malheureusement, le fuel était déjà parti dans le fossé situé à la rue du Marais. Nous avons pompé tous les caniveaux et les fossés dès mercredi soir. Nous avions aussi commencé à excaver les terres. Nous sommes en train de pomper pour reprendre tout ce qui est hydrocarbures. Vu le volume, nous avons déjà pompé quelque 27.000 litres d’eau, de terres, de cailloux et bien sûr, de diesel.”
Sur toute l’intervention, qui devrait encore prendre plusieurs jours, près de 80.000 litres pourront être pompés. “C’est une pollution assez importante. Lorsqu’il y a eu le déversement, ça ressemblait à une cascade de diesel. Il est certain que le diesel ne coulait pas goutte à goutte.”
Pour l’heure, un système de séparateur a été mis en place afin de pomper davantage d’hydrocarbures et ainsi éviter les déchets. “Nous l’avons installé au point le plus critique, au niveau du fossé. Le risque est désormais circonscrit. Ensuite, nous devrons sûrement assécher les fossés pour les curer.” Au niveau du coût de l’opération, la dépollution risque de coûter un pont aux assurances du camion-citerne accidenté. “Plusieurs milliers d’euros”, nous dit-on.
Quant aux riverains situés à proximité du périmètre, les inquiétudes peuvent être levées. “Il n’y a absolument aucun problème avec l’eau courante. La population n’est pas en danger”, a assuré le bourgmestre.